Devenir freelance : tout ce que vous devez savoir
Devenir freelance est un objectif pour de nombreux salariés. C’est une décision importante car elle permet véritablement de prendre le contrôle de sa carrière. Cette liberté est une vraie opportunité, mais elle s’accompagne aussi de nouvelles responsabilités : en devenant freelance, vous devenez entrepreneur.
Avant de vous lancer, il est essentiel de bien comprendre les enjeux, de poser les bonnes bases et de suivre des étapes claires pour sécuriser votre parcours. On vous dit tout !
Sommaire
- Devenir freelance, ce que cela signifie
- Quelles qualités pour réussir en freelance ?
- Idées de secteurs pour se lancer en freelance
- Choisir son statut juridique pour réussir en freelance en 2025
- Les démarches administratives pour devenir freelance
- Les frais à prévoir pour débuter en freelance
- Fixer son prix en freelance
- Fixer son TJM
- Trouver ses premiers clients en tant que freelance
- FAQ
Si vous souhaitez approfondir les compétences, habitudes et stratégies pour réussir en tant qu’indépendant, consultez notre guide complet Travailler en indépendant : les clés pour réussir en 2025.
Devenir freelance : ce que cela signifie
Être freelance va bien au-delà du fait de travailler à son compte : il s’agit d’être à la fois chef d’entreprise, commercial, comptable et, bien sûr, prestataire de services. Ce rôle polyvalent présente donc de nombreux avantages mais aussi quelques défis auxquels il faut se préparer avant de se lancer.
Les avantages d’être freelance
- Liberté d’organisation : choisissez vos horaires, vos projets et vos clients. Vous pouvez donc construire un cadre de travail adapté à votre rythme et à vos priorités. En freelance, si vous ne voulez travailler que le matin par exemple, vous êtes libre de le faire. Il en va de même pour votre lieu de travail.
- Diversité des missions : en tant que freelance, vous pouvez décider d’intervenir sur des projets variés, dans différents secteurs et sur différents formats. Vous pouvez alterner missions longues et ponctuelles, entreprises bien établies et start-ups. Cela vous permettra de rester stimulé(e) et de développer de nouvelles compétences.
- Rémunération potentiellement plus élevée : c’est au freelance de fixer ses tarifs et de choisir sa charge de travail. Vous pouvez donc augmenter votre TJM (Taux Journalier Moyen) et réaliser un chiffre d’affaires supérieur à celui d’un CDI à temps plein, tout en gardant une marge de manœuvre sur votre emploi du temps.
- Relation directe avec vos clients : votre rôle de freelance fait de vous votre propre interface commerciale, c’est-à-dire que vous représentez votre entreprise. Cela vous permettra de bâtir des relations sur le long-terme et de vous créer un réseau qui vous sera, sans aucun doute, très utile par la suite.
Les défis à anticiper en tant que freelance
- Revenus irréguliers : il ne faut pas négliger le fait que l’activité freelance soit parfois soumise à des cycles. Il faudra notamment faire face à des périodes creuses ou à des retards de paiement par exemple. Vous devrez alors anticiper ces fluctuations et lisser votre trésorerie pour rester serein(e) toute l’année.
- Gestion multi-casquettes : en tant que freelance, vous devez assurer la facturation, la prospection, le suivi client ou encore la comptabilité, et tout cela en plus de votre cœur de métier. Un(e) freelance passe en moyenne une demi-journée par semaine à répondre à des appels d’offres ou à suivre ses devis par exemple, en plus de ses prestations facturées. Nous vous conseillons donc de vous munir de bons outils pour faciliter ce travail.
- Risque d’isolement : travailler en freelance est souvent synonyme de travailler seul(e), et cela peut être motivant mais aussi pesant sur la durée. Sans intéractions régulières, vous pouvez perdre en stimulation. Pour éviter cela, vous pouvez essayer les espaces de coworking, rejoindre des collectifs ou participer à des apéros professionnels. Vous pourrez bénéficier de conseils, de retours d’expérience et parfois même de recommandations clients.
Quelles qualités pour réussir en freelance ?
Réussir en tant que freelance demande plus qu’une expertise de métier. Certaines qualités humaines et organisationnelles font toute la différence, notamment durant les premiers mois.
- Autonomie : si vous travaillez en freelance, vous serez seul(e) aux commandes. Cela signifie qu’il faudra savoir avancer sans directive ni validation hiérarchique. Vous devrez prendre des décisions, souvent très importantes et engageantes, parfois de manière très spontanée, et vous devrez les porter et les assumer.
- Organisation : vous n’aurez pas de structure imposée en freelance, la rigueur sera donc un atout décisif. Vous devrez pouvoir planifier, prioriser et structurer vos journées pour réussir à jongler entre vos missions ainsi que vos tâches administratives, vos relances et vos devis. Il faudra aussi être au courant des échéances pour les éléments importants tels que les factures ou les déclarations URSSAF.
- Résilience : il faut garder en tête que les débuts peuvent être lents, voire extrêmement lents. Vous devrez accepter cela et continuer à avancer, même si vous avez l’impression de n’avoir aucun résultat. Un(e) freelance doit aussi accepter les périodes de creux, les refus des clients, les retours négatifs ainsi que les retards de paiements par exemple, et tout cela sans jamais se décourager.
- Curiosité : les outils évoluent vite, et les besoins des clients aussi. Il est donc essentiel pour le freelance de se former régulièrement aux nouveautés ainsi qu’aux nouvelles technologies pour rester compétitif. On peut citer les avancées rapides de l’intelligence artificielle par exemple. Vous pourrez choisir de suivre des formations courtes par exemple, et cela vous permettra de répondre à de nouvelles opportunités.
- Capacité commerciale : même si ce n’est pas votre métier d’origine, il est essentiel pour un(e) freelance de savoir se vendre. Prospecter, négocier, valoriser votre offre, défendre vos tarifs: tout cela est au cœur même de votre rôle et de votre développement.
Pas de panique si vous ne pensez pas avoir toutes ces qualités : elles ne sont pas innées. Elles se travaillent et se développent avec l’expérience, les erreurs et les remises en question. L’important en freelance est de les garder en tête et d’avancer étape par étape, en toute lucidité et avec détermination.
Idées de secteurs pour se lancer en freelance
Pour débuter en freelance, il faut se poser cette question : à quel besoin client souhaitez-vous répondre ? La clé est de cibler un besoin réel et de se développer dans cette direction. Voici néanmoins 3 domaines particulièrement porteurs, où la demande reste élevée en 2025, et souvent accessibles dès les premières expériences.
Le monde de la tech et du digital
De nombreuses entreprises accélèrent leur transformation digitale et recherchent des profils capables de les accompagner rapidement et efficacement.
Entre automatisation, création d’outils et gestion de flux d’information, la tech offre de la place aux freelances.
C’est aussi un secteur où les missions s’enchaînent souvent, notamment grâce au bouche-à-oreille ou aux plateformes spécialisées.
Le marketing et la communication
En 2025, il ne suffit plus de se rendre visible : il faut se démarquer. De nombreuses entreprises cherchent des freelances capables d’optimiser leur présence en ligne et notamment sur les réseaux sociaux. Ils veulent améliorer leurs conversions donc l’impact que vous aurez sera facilement mesurable, ce qui jouera en votre faveur si vous délivrez un travail de qualité.
L’accompagnement individuel
La demande en accompagnement individuel est de plus en plus forte. Qu’il s’agisse d’aide à la prise de décision, de montée en compétences ou de gestion du changement, les freelances sont très sollicités dans ce domaine. Si vous avez une facilité à créer des relations de confiance, vous pourrez prospérer dans ce secteur où l’écoute et la posture font toute la différence.
Choisir son statut juridique pour se lancer en freelance en 2025
Micro-entreprise
Les avantages pour un(e) freelance :
- Procédures de création simplifiées et gratuites
- Comptabilité allégée
- Charges sociales calculées sur le chiffre d’affaires réel
- Exonération de TVA jusqu’à un certain seuil
Les inconvénients pour un(e) freelance :
- Plafond de chiffre d’affaires annuel : 77 700 € HT pour les prestations de services, 188 700 € HT pour les activités commerciales
- Pas de déduction de charges réelles
- Protection sociale moins complète
EI (Entreprise Individuelle)
Les avantages pour un(e) freelance :
- Procédures de créations simplifiées
- Possibilité de déduire les charges réelles
- Responsabilité limitée au patrimoine professionnel depuis 2022
Les inconvénients pour un(e) freelance :
- Obligations comptables plus lourdes
- Imposition sur le revenu ou option pour l’impôt sur les sociétés
EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée)
Les avantages pour un(e) freelance :
- Responsabilité limitée aux apports
- Possibilité de choisir l’imposition sur le revenu ou sur les sociétés
- Structure évolutive vers une SARL
Les inconvénients pour un(e) freelance :
- Formalités de création plus complexes
- Comptabilité stricte
- Coûts de création et de gestion plus élevés
SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle)
Les avantages pour un(e) freelance :
- Responsabilité limitée aux apports
- Protection sociale complète
- Flexibilité dans la rédaction des statuts
Les inconvénients pour un(e) freelance :
- Formalités de création et de gestion plus lourdes
- Coûts de fonctionnement plus élevés
Portage salarial
Les avantages pour un(e) freelance :
- Protection sociale complète
- Gestion administrative prise en charge par la société de portage
- Accès au chômage en cas de fin de mission
Les inconvénients pour un(e) freelance :
- Frais de gestions prélevés par la société de portage (en moyenne, entre 5 et 15% du chiffre d’affaires)
- Moins d’autonomie dans la facturation et la gestion
- Incompatibilité avec certaines professions réglementées
Vous hésitez sur le statut juridique le plus adapté à votre activité ? Pour une comparaison approfondie de tous les statuts freelancers existants en 2025, lisez Statut freelance : lequel choisir ?
Les démarches administratives pour devenir freelance
Déclaration de votre activité
Depuis le 1er janvier 2023, toutes les formalités de création d'entreprise, y compris pour les micro-entrepreneurs, doivent être effectuées via le guichet unique sur le site de l’INPI. Ce portail centralise les démarches auprès des différents Centres de Formalités des Entreprises (CFE) : URSSAF, Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI), Chambre des métiers et de l'artisanat (CMA) etc. En tant que freelance, vous devez faire cette déclaration.
Ouverture d’un compte bancaire dédié
Quel que soit le statut que vous choisissez, l’ouverture d’un compte bancaire dédié à votre activité est soit obligatoire, soit fortement recommandée. Cette mesure vise à faciliter la gestion de votre trésorerie et à assurer une séparation claire entre vos finances personnelles et professionnelles. Nous vous conseillons d’opter pour une banque avec une offre dédiée aux petites structures et qui vous donne d’autres avantages en tant que freelance.
Souscription à une assurance responsabilité civile professionnelle
La souscription d'une assurance RC Pro est obligatoire pour certaines professions réglementées, telles que les professions médicales, juridiques ou du bâtiment. Pour les autres activités en freelance, bien que non-obligatoire, cette assurance est aussi fortement recommandée. Elle couvre les dommages que vous pourriez causer à un tiers dans le cadre de votre activité professionnelle, et protège ainsi votre responsabilité financière en cas de litige.
Tenue d’une comptabilité
En tant que freelance, vous bénéficiez d’obligations comptables plus ou moins allégées en fonction du statut choisi, mais certaines règles doivent être respectées :
- Livre de recettes : vous devez tenir un registre détaillant chronologiquement toutes les recettes que vous avez encaissées en tant que freelance, avec les informations importantes telles que la date, le montant, le mode de paiement et l’identité du client.
- Facturation : chaque facture doit comporter certaines mentions obligatoires, notamment la mention “Facture”, un numéro unique, vos coordonnées, celles du client, la description des prestations, le montant total et d’autres encore. Il s’agit en effet d’une partie essentielle du travail d’un freelance, mais pour le faciliter, ouvrez un compte chez Vivid Money pour accéder gratuitement à un outil de création de factures détaillées.
- Conservation des documents : vous êtes tenu(e) de conserver toutes vos factures et documents comptables pendant 10 ans, et le non-respect de ces obligations peut entraîner des sanctions financières.
Les frais à prévoir pour débuter en freelance
Lancer son activité en freelance implique quelques dépenses initiales, dont le montant varie selon le statut juridique choisi, le type d’activité ou encore le niveau de professionnalisation souhaité.
Coût d’immatriculation
Pour la micro-entreprise, l’inscription en ligne se fait gratuitement pour la majorité des cas.
Pour le reste des statuts, la création d’une société pour un freelance (EURL, SASU etc.) implique des frais administratifs allant de 24,08€ à 66,88€ en 2025, selon le registre concerné.
Déclaration des bénéficiaires effectifs
Cette déclaration est obligatoire pour toutes les sociétés et consiste à déclarer l’identité des personnes physiques qui contrôlent la société. Elle coûte environ 21,41€ selon le tarif de l’INPI de 2025.
Cette formalité ne concerne pas non plus les micro-entrepreneurs.
Capital social
Si vous optez pour une forme sociétaire, cela sera obligatoire. Il s’agit de la somme d’argent que vous apportez à la création de votre société et représente donc les ressources de départ que vous possédez en tant que freelance pour débuter votre activité.
Le montant minimum est de 1 €. Bien que cela soit légalement possible, il est recommandé de déposer un montant plus élevé, à fixer selon vos coûts. Si vous envisagez d’acheter un ordinateur de travail à 1 000 € et de prévoir un peu de trésorerie pour les mois sans clients, un capital de 1 500 € peut vous offrir un bon point de départ sans avoir à utiliser vos fonds personnels ensuite.
Publication dans un Journal d’Annonces Légales (JAL)
Cette publication est une étape obligatoire pour officialiser la création d’une société en France. Elle permet d’informer publiquement qu’une nouvelle entreprise est créée. Cette formalité vise à garantir la transparence commerciale en rendant certaines informations juridiques accessibles à tous.
Les tarifs dépendent des départements et sont encadrés par l’État, mais il faut compter entre 124 € et 200 € environ.
Accompagnement comptable ou juridique
Commencer en freelance implique des choix juridiques et fiscaux parfois complexes. Bien qu’un accompagnement comptable ou juridique ne soit pas obligatoire pour toutes les formes d’entreprises, il est fortement recommandé et peut s’avérer précieux pour éviter des erreurs coûteuses, surtout si vous optez pour un statut qui n’est pas celui de micro-entrepreneur.
Les coûts sont très variables et dépendent notamment de la complexité du dossier.
Pour plus d’informations sur la comptabilité en tant que freelance, lisez notre article Contrat freelance: tout ce qu’il faut savoir avant de débuter vos missions.
Assurances professionnelles
En tant que freelance, vous êtes responsable de vos actes professionnels. Que ce soit pour une erreur, un oubli, un retard ou même un incident, cela peut avoir de lourdes conséquences juridiques et financières. Souscrire à une ou plusieurs assurances professionnelles n’est donc pas uniquement une formalité administrative, mais aussi et surtout, une mesure de protection essentielle pour sécuriser votre activité.
Ouverture d’un compte bancaire professionnel
Lorsque vous lancez votre activité freelance, ouvrir un compte bancaire dédié est souvent indispensable, voire parfois obligatoire selon votre statut et votre chiffre d’affaires. Ce compte professionnel vous aide à garder une gestion claire et séparée de vos finances personnelles, ce qui simplifie votre comptabilité notamment.
Cependant, ce compte implique aussi des coûts. Les banques traditionnelles facturent généralement plusieurs types de frais liés aux comptes professionnels :
- Des frais mensuels de tenue de compte : en moyenne, entre 15 € et 50 €.
- Des frais sur les opérations : virements, prélèvements ou encaissements qui peuvent entraîner des coûts supplémentaires.
- Des frais liés aux cartes bancaires professionnelles : souvent entre 10 € et 30 €.
- Des coûts annexes: terminal de paiement, découvert autorisé, services supplémentaires de gestion de la trésorerie etc.
Vous l’aurez compris, ces coûts sont non-négligeables et peuvent peser sur la trésorerie, surtout en début d’activité où chaque euro compte.
Pour limiter ces frais sans sacrifier la qualité des services, de plus en plus de freelances choisissent les banques en ligne qui proposent souvent des comptes professionnels à tarifs très compétitifs.
Si vous voulez démarrer votre activité en gardant le contrôle de vos coûts, pensez à cette solution qui vous offrira une gestion facilitée sans frais.
Fixer son prix en freelance
Le prix est ce que vous facturez au client. Il est essentiel lorsque vous commencez en freelance car il influence directement votre crédibilité et la perception de votre expertise.
Les critères à prendre en compte
Avant de parler concrètement de chiffres, commencez par analyser ces éléments fondamentaux :
- Le temps que vous consacrez à chaque mission : ce temps inclut l'exécution mais aussi toute la préparation en amont, les échanges et les ajustements. Une mission qui paraît simple peut nécessiter 1h de gestion administrative, 2h de suivi et 1h de présentation par exemple. En freelance, ne vous basez pas uniquement sur les heures visibles.
- Votre expertise : la plupart du temps, plus votre expertise est rare, difficile à obtenir ou génératrice de résultats concrets, plus elle a de valeur pour le client. Si vous proposez une intervention qui permet au client d’éviter une erreur coûteuse par exemple, même si la tâche ne dure que 2 jours, son impact vaut bien plus. On parle ici de valeur perçue, et votre tarif en freelance peut s’aligner sur le bénéfice apporté et non uniquement sur le temps passé.
- Le prix du marché : savoir ce qui se pratique dans votre secteur permet d’ajuster vos tarifs, pour rester compétitif ou pour assumer une position premium. Si par exemple vous constatez que les missions similaires aux vôtres sont facturées entre 250 € et 500 € par jour, en vous positionnant à 400 € par jour vous restez dans la moyenne haute et justifiez votre positionnement par la qualité de vos services. Pour trouver ces informations, vous pouvez regarder les études annuelles, les forums spécialisés ou encore les baromètres de tarifs freelance.
- Le contexte client : tous les clients ne sont pas égaux. Votre tarif en freelance peut varier en fonction de la taille et du budget de l’entreprise, de la complexité du projet, de l’urgence des détails et du caractère (ponctuel ou récurrent) de la mission. Si un client vous contacte pour un projet à livrer en urgence dans 3 jours, vous pouvez appliquer une majoration pour tenir les délais. Si une petite structure avec un budget limité veut collaborer sur 6 mois, vous pouvez proposer un tarif mensuel avantageux. Le tout est de vous adapter au maximum à votre client.
Choisissez le bon mode de facturation
Selon la nature de votre prestation, plusieurs modes de rémunération sont possibles, parmi lesquels :
- À l’heure : pratique pour les missions ponctuelles. Par exemple, un freelance SEO facture 90 € par heure pour optimiser un site.
- Au forfait ou au projet : idéal pour les missions bien cadrées avec un périmètre fixe. Par exemple, la création d'un site vitrine peut être facturé 2 500 €, et ce, peu importe le temps passé dessus.
- À la commission : fréquent dans les prestations commerciales ou marketing. Par exemple, un freelance en affiliation peut percevoir 15% du montant des ventes.
- Au jour (TJM) : le plus courant dans les prestations intellectuelles. Par exemple, un développeur freelance peut proposer un TJM de 500 € pour une mission de 10 jours.
Pour choisir la méthode adaptée, prenez en compte :
- Le type de mission : une mission en freelance avec un périmètre variable se prête mal au forfait, et une mission évolutive se prête mieux à la facturation à l’heure ou au jour.
- Le niveau de contrôle sur le projet : plus vous êtes autonome, plus le forfait est adapté. Si vous gérez un projet avec peu d’intervention du client, vous pouvez choisir le forfait, tandis que si le client vous demande des livraisons à chaque étape et un suivi, vous pouvez privilégier la facturation à la journée.
- Le degré de confiance avec le client : vous pouvez choisir l’heure ou le forfait selon la transparence de la relation. Si vous travaillez avec un nouveau client, vous pouvez commencer à l’heure ou à la journée. En revanche, si c’est un client avec lequel vous avez l’habitude de travailler, vous pouvez proposer des abonnements mensuels ou des forfaits.
Vous pouvez également proposer plusieurs options tarifaires dans vos devis. Cela permettra au client de choisir, tout en vous laissant le contrôle sur votre périmètre et sur vos marges.
Fixer son TJM (Tarif Journalier Moyen)
Le TJM est la rémunération que vous visez par jour.
Un des avantages clés de travailler en freelance, c’est de pouvoir définir vous-mêmes votre objectif financier. Fixer votre TJM est une étape clé pour garantir la visibilité de votre activité. C’est plus qu’une question de chiffre, c’est une manière de valoriser votre travail, de couvrir vos charges et de sécuriser vos revenus. En 2025, avec l’évolution des coûts liée à l’inflation, à la protection sociale renforcée ou encore aux outils en lignes, bien calculer son TJM est plus important que jamais.
Pour calculer un TJM réaliste et soutenable, il vous faut suivre ces étapes :
Définissez votre objectif de revenu net mensuel : c’est la somme que vous souhaitez percevoir en tant que freelance une fois toutes vos charges déduites. Cela dépend évidemment de votre niveau de vie, de votre foyer, de vos engagements financiers ou encore de votre lieu de résidence.
Estimez vos charges professionnelles et sociales :
- Vos cotisations sociales : URSSAF, retraite etc.
- Vos impôts : sur le revenu ou sur la société
- Vos frais professionnels : abonnements à certains outils, coworking, matériel, transport
- Vos dépenses ponctuelles : formation, marketing, assurances etc.
Déterminez votre nombre de jours facturables par an : tous les jours travaillés ne sont pas facturés. Il faut par exemple anticiper les congés ainsi que les jours non facturés pour, entre autres, prospection, gestion administrative, formations, imprévus. Pour vous donner une idée, sur 220 jours ouvrés annuels, un freelance facture en moyenne 140 à 180 jours par an, soit 12 à 16 jours par mois.
Renseignez-vous sur le TJM moyen dans votre secteur : il est essentiel de connaître les standards pratiqués dans votre domaine d’activité pour rester compétitif tout en valorisant justement votre expertise.
Calculez votre TJM : commencez par additionner votre revenu net mensuel souhaité en tant que freelance et vos charges mensuelles estimées, puis divisez la somme par le nombre de jours facturés par mois. Le résultat que vous trouverez correspondra au TJM à fixer pour atteindre vos objectifs tout en couvrant vos charges en conservant une marge de manœuvre.
Exemple :
Je travaille en freelance et souhaite avoir un revenu net de 2 500€ par mois. Le TJM moyen dans mon secteur est de 480€. Je paye, par mois, mes cotisations sociales de 900€, mes logiciels et outils pro à 100€, et un espace de coworking à 200€, soit un total de 1 200€. Je prévois 15 jours facturés par mois. Je prends en compte certains éléments importants comme les jours sans mission, les vacances et les autres imprévus. Je peux donc fixer un TJM de 500€ pour atteindre mes objectifs et couvrir mes charges.
Trouver ses premiers clients en tant que freelance
Après avoir mis en place toutes ces étapes, il ne vous reste plus qu’à trouver de nouveaux clients ! Il s’agit souvent de la partie la plus redoutée quand on se lance en freelance. Mais (bonne nouvelle !), il existe quelques approches simples et accessibles pour démarrer sans réseau ni budget marketing.
Commencez par votre entourage
Quand on débute en freelance, on pense souvent qu’il faut tout de suite trouver des clients inconnus via du démarchage ou des publicités. En réalité, votre premier réseau est déjà là.
Vous connaissez forcément des personnes qui connaissent des personnes qui connaissent d’autres personnes… Parlez de votre activité autour de vous, à vos amis, votre famille, vos anciens collègues, vos groupes d’alumni ou encore vos associations. Ces personnes vous connaissent déjà et ont confiance en vous, donc elles pourraient vous recommander plus facilement à leurs contacts. Le réseau est souvent sous-estimé mais il est pourtant souvent à l’origine des premières missions. Alors publiez votre histoire sur vos groupes Facebook et LinkedIn par exemple.
Inscrivez-vous sur les plateformes de freelance
En tant que freelance débutant, les plateformes spécialisées peuvent être un excellent tremplin pour décrocher vos premières missions. Elles vous permettent de gagner rapidement en visibilité sans devoir prospecter, et donc de commencer à bâtir votre crédibilité professionnelle.
Pensez à des plateformes comme Malt, ComeUp, Fiverr ou encore Upwork. Ce sont des marketplaces en ligne qui mettent en relation des freelances et des clients à la recherche de compétences spécifiques.
Ces plateformes vous permettent aussi de tester votre positionnement sur le marché, d’affiner votre offre et de comprendre ce que les clients recherchent. Avec l’expérience, vous pourrez ensuite gagner en autonomie et ajuster vos prix ou proposer des offres plus complètes par exemple.
Participez à des évènements
Tout au long de votre carrière de freelance, il est essentiel que vous participiez à des évènements. Il s’agit d’un des moyens les plus efficaces pour trouver des clients, élargir son réseau et comprendre son marché. Vous aurez l’occasion de rencontrer des clients potentiels dans un cadre naturel, d’échanger avec d’autres freelances ainsi que de rester informé(e) sur les tendances de votre secteur.
Pour cela, visez des meetups, des salons professionnels, des conférences, des ateliers ou encore des journées de coworking. Le but pour vous ne sera pas de pitcher votre projet, mais de vous intéresser sincèrement aux gens puis de parler de votre activité dans une logique d'entraide. Nous vous conseillons de préparer une phrase simple pour dire ce que vous faites, puis, après l’événement, d’envoyer un message aux personnes rencontrées en rappelant le contexte. Surtout, gardez une trace des contacts intéressants pour pouvoir les solliciter en cas de besoin.
Même une rencontre anodine peut devenir un point de départ. En tant que freelance, votre prochaine mission peut venir d’une conversation autour d’un café, d’une remarque sur un groupe WhatsApp d’événement, ou d’un échange après un atelier en ligne.
FAQ
Combien de temps faut-il pour trouver ses premiers clients ?
Cela dépend de votre réseau, de votre positionnement et de votre régularité. Certain(e)s freelances trouvent leurs premiers clients en quelques jours via leur entourage, d’autres mettent plusieurs semaines en s’appuyant sur LinkedIn, les plateformes ou les événements. L’essentiel est de ne comptez pas sur le hasard. Allez à la rencontre de vos clients avec une offre claire et utile.
Devez-vous créer votre statut avant de prospecter ?
Pas forcément. Vous pouvez tester votre offre, vous faire connaître en tant que freelance et engager des échanges avant de formaliser votre statut. En revanche, vous devez impérativement disposer d’un statut légal (comme la micro-entreprise) pour émettre une facture et encaisser vos prestations.
Faut-il proposer vos services gratuitement au début ?
Ce n’est pas une obligation, et ce n’est pas toujours une bonne stratégie. Si vous débutez en freelance, vous pouvez envisager une offre à tarif préférentiel en échange d’un retour ou d’un témoignage client. L’essentiel est que votre travail ait de la valeur dès le départ. Offrir vos
Et si vous manquez d’expérience ?
L’expérience ne se résume pas au nombre d’années. Si vous maîtrisez une compétence et que vous pouvez résoudre un problème précis pour un client, vous êtes légitime. Mettez en avant ce que vous savez faire, montrez des exemples, expliquez votre démarche. De nombreux clients recherchent avant tout quelqu’un de fiable, impliqué et clair, même si vous débutez.
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