Voici quelques semaines, je vous expliquais comment j’avais réalisé, grâce à ma collection de disques, que j’étais devenu un investisseur sans le savoir. Les plus attentifs d’entre vous, et surtout ceux qui ont une mémoire d’éléphant, se rappelleront peut-être qu’en plus de ma frénésie compulsive en ce qui concerne l’achat de vinyles, j’ai sensiblement le même problème avec les DVDs. Oui, je fais partie de ces rares personnes qui, aujourd’hui encore, regardent des films sur support physique et ne se satisfont pas uniquement des services de streaming, comme Netflix ou Amazon Prime (d’ailleurs saviez-vous que vous avez le droit à des cashbacks si vous payez ces services avec votre compte Vivid).
Bien que ma collection soit principalement composée de comédies et de documentaires, j'ai réalisé qu'il y avait également un nombre important de films sur le monde de la finance.
En me replongeant dans cette catégorie assez récemment, j’ai réalisé à quel point certaines œuvres portent des messages qui peuvent être utiles au quotidien pour chaque investisseur. Voici donc pour vous une liste de mes trois films préférés sur le monde de la finance et de ce qu’on peut en tirer.
Lauréat de l’Oscar 2011 du meilleur documentaire, le film relate en cinq chapitres haletants l’avant, le pendant et l’après de l’effondrement du système financier de 2008. De manière très réaliste, ce film narré par Matt Damon enquête sur les relations entre politiciens, journalistes et autres professionnels liés aux marchés financiers, afin de comprendre l'implication de chacun et les étapes qui ont mené à cette situation.
Évidemment, la première chose à laquelle on pense quand on regarde Inside Job est la manière ultra précise et didactique dont le film nous expose certains mécanismes de la finance internationale et l’imbrication entre ceux-ci qui a mené à la crise financière de 2008.
Mais, pour les néophytes de l’univers financier, ce film a un autre mérite : il explique clairement et de manière complète certains concepts utiles à tout investisseur.
Si vous voulez comprendre ce que sont les produits dérivés, la titrisation ou encore la dérégulation des marchés financiers, je ne peux que vous recommander ce documentaire passionnant.
Qui a dit qu’il n’était pas possible de faire un film survitaminé à l'âge de 71 ans ? En tout cas, Martin Scorsese n’a pas écouté cette personne, puisque son Wolf of Wall Street est une de ses oeuvres les plus dynamiques et les plus réussies. Un film à ranger du côté des Casino et autres Affranchis. L’histoire du Loup de Wall Street (le titre français du film) ? Tout le monde ou presque la connaît, mais bon, résumons-la brièvement au cas où. Inspiré d’une histoire réelle, le film raconte sur fond de Rolling Stones (une habitude chez Scorsese), l'ascension vers la fortune et la gloire d’un courtier en bourse véreux et sans scrupule : Jordan Belfort (Leonardo DiCaprio).
Bon d’accord, ici aussi, il ne s’agit pas forcément du film qui inspire le plus confiance dans Wall Street et le monde de la finance. Malgré tout, on peut tirer quelques leçons du film de Scorsese. La première et peut-être la plus évidente est que s’il peut parfois être tentant de prendre des raccourcis, cela risque de vous retomber dessus à un moment donné. Il y a une raison pour laquelle les marchés financiers sont régulés et que des gendarmes financiers comme l’AMF, la BAFIN ou la SEC existent.
Un des autres messages du film est qu’il vaut parfois mieux savoir s’arrêter à temps. À un moment du film, Jordan aurait pu payer une amende de 2 millions de dollars, être exclu du secteur du monde de la finance et en rester là, ce qui lui aurait permis de prendre sa retraite à vie s'il le souhaitait. Au lieu de cela, il a continué et a reçu une punition colossale en comparaison. C’est parfois la même chose avec les investissements financiers, il faut de temps en temps savoir accepter une perte plutôt que de s’entêter quitte à perdre encore plus d’argent.
Porté par un casting 4 étoiles (Christian Bale, Brad Pitt, Ryan Gosling et bien d’autres encore), The Big Short nous raconte l’histoire d’une poignée d’outsiders, qui en 2005, profitent de l’aveuglement généralisé des banques d’affaires, des gouvernements et des médias, pour anticiper l’explosion de la bulle des subprimes. Tourné à la manière d’un documentaire, The Big Short marque par son écriture drôle, dynamique et prenant sans arrêt le spectateur à contrepied.
La principale force de The Big Short est peut-être cette manière très maligne que le film a de vulgariser les instruments financiers les plus sophistiqués. Il est plus marrant de se voir expliquer ce que sont les CDO synthétiques par une Selena Gomez attablée à une table de poker, ou encore d’observer Margot Robbie expliquer le fonctionnement des obligations adossées à des créances hypothécaires dans une baignoire accompagnée d’une coupe de champagne, que par un prof d’université bedonné et grisonnant.