Comment investir dans Disney

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Tout le monde connaît Disney. Avec ses différentes branches, la société rayonne à travers un très grand nombre d'entreprises et de marques différentes dans le secteur du divertissement et des médias. Disney est lié à notre enfance depuis de nombreuses générations, et c'est probablement la plus ancienne entreprise dont nous vous avons parlé sur ce blog. Elle est entrée en bourse il y a plus de 60 ans, en 1957, pour 13,88 dollars. Si votre grand-père avait investi 1000 $ à l'époque, ces actions vaudraient aujourd'hui 12 896 $. Ok, et sans remonter aussi loin dans le temps, si vous y aviez investi 1 000 $ il y a 10 ans, vous auriez aujourd'hui 3 632 $. Bien sûr, ce n'est pas aussi rentable que Netflix, mais ce n’est pas mal non plus. La société de Mickey Mouse a connu des hauts et des bas au fil des ans, mais sur le long terme, elle offre un meilleur rendement que le S&P 500, qui, sur la même période, vous aurait fait gagner 2 406 $.

Le monde de Disney est intimement lié à la culture populaire depuis le début du 20e siècle, mais cela signifie-t-il que l'entreprise a la confiance des investisseurs ? Le secteur est en pleine mutation et le monde du divertissement compte de nombreux nouveaux acteurs. Disney peut-il continuer à offrir un modèle économique rentable et compétitif ?

Le créatif à la vision ambitieuse

La Walt Disney Company a été fondée en 1923 par les frères Walt et Roy Disney à Hollywood. Son nom initial était Disney Brothers Cartoon Studio, mais en 1925, elle a été rebaptisée Walt Disney Studios. Tous deux ont contribué de manière égale au succès de l'entreprise, Walt en tant qu'esprit créatif et Roy en tant qu'homme d'affaires, mais c'est la contribution de Walt qui a rendu cette recette unique.

Avec son premier long métrage, Blanche-Neige et les sept nains, sorti en 1937, Disney a atteint une reconnaissance mondiale. Dès le début, la société s'est scindée en plusieurs entreprises pour former un conglomérat. En 1955, Disneyland a ouvert ses portes dans la banlieue de Los Angeles, créant ainsi un nouveau concept de parc à thème et, par là même, un nouveau secteur d'activité. Quelques années plus tard, en 1957, la société est cotée à la bourse de New York.

Walt Disney est mort en 1966, mais son empire du divertissement a continué à se développer, avec de nouvelles productions audiovisuelles, des parcs dans le monde entier, et même une chaîne de télévision dédiée (The Disney Channel), ou une chaîne de magasins de produits dérivés (Disney Store).

Depuis les années 1990, Disney n'a cessé de croître grâce à une série de fusions. Et la liste est longue : d'ABC en 1996 à Pixar Animation, Marvel Entertainment, Lucasfilm ou son concurrent de toujours 20th Century Fox en 2019, Disney a étendu son emprise sur le monde du divertissement. La firme a également décidé de mettre un pied dans le monde du sport puisqu'elle possède désormais aussi la plateforme vidéo ESPN+.

Actuellement, The Walt Disney Company est l'un des trois plus grands conglomérats de médias et de divertissement au monde, et sa capitalisation boursière s'élève à 325 milliards de dollars.

Comment se portent les finances de Disney ?

COVID-19 a été le mot clé de l'année dernière pour Disney. En fait, il est mentionné 121 fois dans leur rapport annuel 2020. La pandémie a porté un coup sévère à l'entreprise, qui a dû pendant plus d'un an fermer ses parcs d'attractions, annuler ses croisières, et voir les salles de cinéma incapables de diffuser ses productions.

La situation actuelle, selon le rapport sur les bénéfices du deuxième trimestre 2021, est que les revenus sont en baisse de 13 % par rapport à la même période en 2020. C'est le quatrième trimestre consécutif où les revenus de l'entreprise sont en baisse.

Regardons d'où viennent les revenus de Disney, qui divise son activité en quatre branches :

  • Sa branche Media Networks contrôle le réseau de télévision ABC (American Broadcasting Company), ainsi que les marques Disney, ESPN, Freeform, FX et National Geographic. Ce département est également impliqué dans la production et la distribution de programmes télévisés.
  • Par le biais de Studio Entertainment, Walt Disney Studios produit et distribue des films et des séries sous les bannières Walt Disney Pictures, Disney Animation, Pixar, Twentieth Century Studios, Marvel Entertainment, Lucasfilm, Searchlight Pictures et Blue Sky Studios. En outre, il développe, produit et accorde des licences pour des événements de divertissement en direct, produit et distribue de la musique et fournit des services de post-production.
  • Direct-to-Consumer gère les services de streaming Disney+, ESPN+ et Hulu qui proposent des contenus de marque de Disney, Pixar, Marvel, Star Wars et National Geographic. Le nombre d'abonnés payants à Disney+ a triplé depuis le deuxième trimestre de l'année dernière, passant de 33,5 millions à 103,6 millions d'utilisateurs, mais il est resté en deçà des estimations. Le nombre d’abonnés à ESPN+ a progressé de 75% (de 7,9 à 13,8) et celui de Hulu de 30% (de 32,1 à 41,6). Les revenus du trimestre ont augmenté de 59% à 4,0 milliards de dollars.
  • Parks, Experiences and Products -comme son nom l'indique- gère des parcs à thème dans le monde entier, la Disney Cruise Line, et la vente de produits dérivés. Ses revenus pour le dernier trimestre ont diminué de 44%, et les résultats d'exploitation se sont soldés par une perte de 406 millions de dollars.

Partager le gâteau du divertissement

Aujourd'hui, Disney est l'un des plus grands conglomérats de médias au monde, avec AT&T, Comcast et ViacomCBS.

Si l'on compare la performance boursière de deux des grands géants des médias avec celle de Netflix - également actif dans le secteur du divertissement et l'une des entreprises qui a le plus prospéré pendant la pandémie -, on constate que les grands conglomérats des médias ont beaucoup plus souffert.

Il est généralement admis que la diversification rend les entreprises plus résistantes aux crises, mais dans le cas présent, l'activité de Netflix, qui se consacre presque exclusivement à la production de vidéos et aux services de streaming, a largement profité du changement des habitudes de loisirs au cours de l'année et demie écoulée. Comme nous l'avons vu précédemment, plusieurs des activités les plus importantes de Disney ont subi de lourdes pertes, ce qui a eu un impact sur le cours de son action.

Mais les choses sont peut-être en train de changer. La croissance du nombre d'abonnés de Netflix a fortement ralenti, passant de 16 millions supplémentaires au premier trimestre 2020 à 1,5 million au deuxième trimestre 2021, et l'augmentation pour Disney a été comparativement beaucoup plus élevée depuis lors - la croissance de Netflix pourrait-elle stagner ?

Disney peut désormais rouvrir ses parcs et les cinémas peuvent projeter ses prochaines sorties. De nombreux personnages de Marvel Studios, pour la plupart inconnus avant le rachat de la société, s'avèrent très rentables. Avec Black Widow, Disney a engrangé 80 millions de dollars au box-office américain, 78 millions à l'international et 60 millions en streaming sur Disney+ lors de son week-end de sortie.

La question est maintenant de savoir si vous pensez que la société de Mickey Mouse parviendra à récupérer ses pertes et à rester en tête de ce secteur hautement concurrentiel. Bébé Yoda est un exemple de l'importance que les personnages de Disney ont encore dans la culture pop.

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